La chute de l'URSS en 1991 a conduit à une baisse importante des budgets de recherche et développement. Cette baisse a eu des effets inégaux selon les disciplines. Selon Wilson et Markusova (Scientometrics, 2004, 59, 345–389), la chute de la production scientifique à la fin de l'URSS a plutôt affecté les sciences de la vie que les autres disciplines scientifiques traditionnelles. Or cette baisse ne peut s'expliquer simplement par le départ des scientifiques car, selon Loren Graham (2008), l'émigration savante après 1991 a d'abord touché plutôt les physiciens et mathématiciens, et, dans un second temps, les biologistes. Dans cette communication, nous souhaitons préciser ce phénomène à l'aide d'un corpus constitué des principales revues scientifiques soviétiques de sciences de la vie (en particulier les Comptes Rendus de l'Académie des Sciences de l'URSS).