La prise en compte des « conditions extérieures » dans la conception de l'hérédité par Wilhelm Johannsen
Antonine Nicoglou  1, 2@  
1 : Imagerie et Cerveau  (UMR 1253)
Université de Tours : Faculté de médecine, département SHS, Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale - INSERM
2 : Institut d'Histoire et philosophie des sciences et des techniques  (UMR 8590 IHPST)
Université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne

Dans cette présentation je m'attarderai sur un épisode particulier de l'histoire de la génétique : le tournant amorcé par Wilhelm Johannsen entre « la conception par transmission » de l'hérédité et « la conception génotypique » de l'hérédité (Johannsen, 1911). Je montrerai que ce tournant a d'une part donné naissance à un nouveau champ d'analyse de l'hérédité en biologie, celui de la génétique quantitative (et sa mesure de l'héritabilité) et qu'il a, d'autre part, rendu possible une vision génocentrée de l'hérédité telle qu'on la retrouvera ensuite dans l'idée de programme génétique (Mayr, 1961 et Jacob, 1961). Paradoxalement, je montrerai que Johannsen, dans son article fondateur de la génétique de 1911, a pris en compte les « conditions extérieures », laissant aussi une place pour une réflexion sur l'hérédité des relations gènes-environnement à l'échelle intra et intergénérationnelle.


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